Baldwin en transit
Stéphane Payen
Je suis un étranger, j’ai quitté ma terre-mère.
Je me cherche dans le visage de l’autre.
Dans un souffle de mots et de notes échangées, susurrées presque parfois, les protagonistes de Baldwin en Transit déploient leurs ailes pour planer au-dessus et creuser dedans les territoires explorés par James Baldwin en son temps.
C’est une histoire d’amour.
En deux ans de travail depuis sa création en 2021, le projet n’a cessé d’évoluer au gré des rencontres, des cessions jusqu’au moment où tout le monde jugea qu’il était temps d’enregistrer car l’interplay entre les poètes et les musiciens était mature, la parole circulait librement presque sans contrainte sauf celle de construire ensemble.
Le contrepoint qui se dessine au fur et à mesure de l’écoute entremêle les fils tendus par chacun, comme mené par des aiguilles expertes qui se croisent et s’entrecroisent et finalement l’ouvrage apparait dans son entièreté, dans sa singulière beauté.
C’est une histoire de fluidité et d’articulation.
You don’t know what it’s like to be black and a man?
Dans une relation d’altérité, il y a comme un engagement réciproque, une responsabilité de l’un vis-à-vis de l’autre. Ce projet dit de cela, de la découverte d’autrui, de la reconnaissance du visage de l’autre.
Call me Jimmy !
Philippe Ochem, Jazzdor
DANS LES BACS LE 15 SEPTEMBRE 2023