BER, MALABY, DUMOULIN
Ça n’aurait pu être qu’une rencontre éphémère mais le concert de novembre 2015, dans un petit club bruxellois où pour la première fois ces trois grands improvisateurs d’âges, d’origines et de cultures différentes « prirent langue », fut tellement exaltant qu’ils décidèrent d’un commun accord de poursuivre l’aventure. Sept ans plus tard (l’âge de raison ?), ce trio funambulesque apparaît tout bonnement comme l’une des petites formations expérimentales les plus passionnantes du jazz contemporain. Faisant entrer en fusion le style lyrique et véhément du saxophone ténor de Tony Malaby, les sonorités dadaïstes des claviers de Jozef Dumoulin, et le drumming aussi mathématique que sensuel du jeune Samuel Ber, cette improbable association invente une musique toute en flux de matières et poly-vitesses enchâssées — à la fois déroutante et irrésistible d’énergie.
Samuel Ber batterie
Tony Malaby saxophone tenor
Jozef Dumoulin claviers
BLASER, COURTOIS, CHEVILLON
Tromboniste virtuose à la sonorité somptueuse et au phrasé d’une plasticité confondante, Samuel Blaser est également un compositeur inspiré, attaché dans les diverses formations qu’il dirige à mettre en tension un sens de la forme constamment tenu avec la spontanéité de l’improvisation. En s’associant aujourd’hui avec deux représentants prestigieux de l’école française des cordes, le contrebassiste Bruno Chevillon et le violoncelliste Vincent Courtois, Blaser entreprend, dans un contexte « chambriste » revendiqué et à partir d’un répertoire entièrement original, d’explorer le registre de la voix, commun aux trois instruments. Une musique intimiste et résolument lyrique jouant avec brio sur la richesse et la complémentarité des timbres, qui élève le « trilogue » au rang d’art majeur.
Samuel Blaser trombone
Vincent Courtois violoncelle
Bruno Chevillon contrebasse