Akosh S.
Histoire de rencontre et d’amitié
Ákos Szelevényi dit Akosh S.
Nous nous sommes vus à Budapest en octobre 2019, au bord du Danube, puis sommes allés dans son club fétiche, le café Lumen, situé dans un quartier bien moins touristique que les bords de la Donau. Avec Akosh, on peut toujours compter sur de l’humain bien trempé dont la stature semble faite pour mieux cacher une sensibilité à fleur de peau.
Beaucoup de travaux marquants ont été menés avec lui dont la création du ciné-concert Elégia autour du film éponyme du réalisateur hongrois Zoltàn Huszàrik avec son Unit en 2005. Quelle aventure ce fut pour recevoir le film de la cinémathèque hongroise ! Ensuite il y eut le duo avec Gildas Etevenard et le trio avec Eric Brochard, le duo avec Denis Charolles, puis Akosh/Jorg Müller/Ivan Fatjo/Estelle Delcambre et les trois spectacles de Josef Nadj à Pôle Sud (Paysage après orage, Entre-Acte, Les Corbeaux).
BIO
De 1972 à 1980 : études musicales à Bakáts téri Zeneiskola de Budapest - histoire de la musique, solfège, formation classique et traditionnelle, chant, flûte « Béres », clarinette. Découvre Beethoven, Led Zeppelin en même temps.
De 1980 à 1982, il suit une formation classique de basson. Il Découvre le jazz, Frank Zappa et ABBA, et chante dans un groupe de rock du lycée.
En 1982, il choisit d'apprendre le saxophone et prend quelques cours au Postás zeneiskola et découvre le free jazz et le travail de György Szabados (piano, composition) et de Mihály Dresch (saxophones, flûtes, cimbalom, composition), ainsi que le travail de Archie Shepp, John Coltrane, Sun Ra, Don Cherry, Albert Ayler…
En 1985, il a des problèmes avec la police, lors d'une fête nationale « tolérée » commémorant la révolution de 1848. Il est obligé de quitter le pays malgré lui.
En 1986, il émigre à Paris. En 1990, il rencontre le batteur Philippe Foch avec qui il va enregistrer jusqu'en 2003, puis complète son groupe avec Bernard Malandain (contrebassiste) et Michèle Véronique (violoniste), il compose et interprète la musique de pièces au théâtre de l'Entreprise : On a marché sur la Terre, Équinoxe du Printemps, Masques, puis en free-lance ils créent avec François Cervantès Un chemin oublié avec la Cie L'oiseau mouche.
En 1992, il joue et enregistre avec Dewey Redman (sac ténor, musette).
En 1995, il rencontre Joe Doherty, musicien irlandais, qui devient le nouveaux violoniste (jouant du sax alto/bariton et clarinette basse aussi) du group, c'est la naissance du "Akosh S. Unit".
En 1996, il rencontre les membres du groupe Noir Désir, qui l'invitent à jouer sur leur album en préparation 666.667 club et faire la première partie avec le Unit de leur début de la tournée.
En 1997, il enregistre Omeko puis, en 1998, Imafa, sorties chez Universal, suivi 1999 de Élettér, réalisant ainsi sa première trilogie. Joue avec Don Moye (batterie), tourne avec Noir Désir, et Bertrand Cantat intègre le Unit, qui devient un groupe à géométrie variable, allant de 4 à 10 musiciens.
De 2000 à 2003, il réalise sa deuxième trilogie constituée de Kebelen, Lenne et Vetek, la composition du groupe change, Gildas Etevenard (batterie), Christian Brazier (contrebasse), Andràs Vìgh (vielle à roue) et Quentin Rollet (alto sax) deviennent les nouveaux membres, il réalise Kalòz 1. et Nap mint Nap.
En 2004, Akosh Szelevényi tourne en trio avec Gildas Etevenard et Eric Brochard (contrebasse), entre-temps il s'oriente de plus en plus vers des duos de musique improvisée, avec Joëlle Léandre (contrebasse), Gildas Etevenard, eRIKm (électroniques), Denis Charolles (batterie, percussions), avec Sylvain Darrifourcq (batterie, zitar).
Parallèlement, il entame une longue collaboration avec le danseur/chorégraphe Josef Nadj, écrit et interprète la musique des spectacles Eden (2004), Asobu (2005), Paysage après orage (2006), Entre-acte (2007), Shobogenzo (2008), Les corbeaux (2009), Ozoon (2012) et Paysage inconnu (2014).
En 2005, il reprend Elégia - Hommage à Zoltàn Huszàrik, son projet autour du film du même nom du réalisateur hongrois avec son Unit. Puis, en 2015, il commence à travailler avec des musiciens hongrois de la nouvelle génération, en duo avec Àron Porteleki (batterie, viola à trois cordes), Péter Ajtai (contrebasse), Szilveszter Miklòs (batterie), puis en trio, il élargit le cercle du Unit, qui devient international, rencontre les musiciens du Tricollectif, joue en duo avec Valentin Ceccaldi, Benjamin Duboc, Théo Ceccaldi, Màtyàs Szandai, ou en trio avec Fantazio et Francesco Pastacaldi.
En 2017, il fait partie de Kit de survie de Serge Teyssot-Gay et entame une collaboration avec le clameur/rappeur Marc Nammour sur Spectre orchestra.
En 2018, il réalise Un ours qui danse… avec Marc Nammour et les membres des groupes de musique touareg Tinariwen et Imarhan.
En 2019, il entame une collaboration avec Camel Zekri, et réalise le nouvel album du Akosh S.Unit Tàn a fàk.